Wednesday, April 20, 2005

Children of the Revolution

Le Figaro ran a review of two new books on the legacy of the French Revolution. One of them attempts to correct the image of Louis XVI, the other deals with the republic as a problem of continuity in the 19th century.

Jean-Christian Petitfils attempts to dispense with the excessive devotion of royalists and animosity of republicans in his biography of Louis XVI. Instead, he is a moderate, but less remarkable figure for whom the title of traitor is not fit.
Plus savant, plus intelligent, plus intuitif peut-être que Louis XIV ou Louis XV, le vainqueur de 1783 péchait dans l'action. Pacifiste, plus soucieux d'équilibre que de puissance, c'était aussi un réformiste comme on en cherche tant en France.

Marqué pourtant dans sa jeunesse par le courant dévot, il fit adopter, rappelle Petitfils, en 1787, un statut pour les protestants, chargea Malesherbes d'étudier son extension en faveur des juifs, il abolit la torture et le servage dans ses domaines, et encouragea l'expérience de Turgot d'une monarchie administrative rénovée (l'oeuvre de Necker étant nettement plus conservatrice).

Après la convocation des Etats généraux, a-t-il voulu la contre-révolution en juillet 1789, a-t-il voulu quitter la France en juin 1791, a-t-il trahi en avril 1792 ? A toutes ces questions, l'auteur répond par la négative.

Il admet qu'une des grandes erreurs a été le programme proposé dans la séance royale du 23 juin 1789, mais il prétend que Louis XVI est plus sincère dans son Manifeste de 1791, où il défend la vieille alliance du roi et du peuple. Mais la monarchie, souffrant d'un tragique déficit de communication, n'a pas su saisir le projet de démocratie royale chère à Mirabeau.
Fabrice Bouthillon claims that the republic was illegitimate until World War I.
La thèse qu'il soutient dans ce bel essai sur «L'Illégitimité de la République», est que la Révolution, avec sa volonté de créer ex nihilo, n'a pas su donner naissance à un véritable régime politique allant «de soi», tout au moins jusqu'en 1914.

La grande erreur des Constituants, comme les avait bien mis en garde Burke dans ses fameuses Reflections, fut d'avoir cru qu'on pouvait détruire le contrat social et recommencer l'histoire d'un peuple en repartant de zéro.

La tabula rasa des émules de Rabaut-Saint-Etienne, ce pasteur protestant qui déclarait en 1789 que «l'histoire n'est pas notre code», a conduit, comme le dit très justement M. Bouthillon, à «un pur contresens» dont les conséquences funestes expliquent toute notre histoire nationale jusqu'à la Première Guerre mondiale, où aucun régime, aussi bien monarchique, impérial ou républicain, n'a su être légitime.
The critic calls this a remarkable analysis of the fight over the legacy of the republic, but that Burke should not be the reference point for political continuity in France.

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